FILI D'AQUILONE
rivista d'immagini, idee e Poesia

Numero 42
aprile/giugno 2016

Residenze

 

ZAPPATORE D’IGNOTO
La poesia di Christophe Corp

di Viviane Ciampi



È nella sua casa di Frontignan, una cittadina del Languedoc famosa per il suo vino moscato, a metà strada tra Sète e Montpellier che mi riceve il poeta e uomo d’azione politica Christophe Corp, davanti all’étang des mouettes (lo stagno dei gabbiani). Lì, abitano i gabbiani in compagnia dei grandi fenicotteri rosa che all’imbrunire prendono il volo, chiassosi, davanti ai nostri occhi. I tamerici tremano a lungo poiché lievemente sfiorati da tante ali.

«Il poeta è un irriducibile zappatore d’ignoto che va per il suo cammino di coscienza, con una sensazione, una musica, un’immagine nella mano. Il poeta modella un divenire che decompone le certezze. Col suo meravigliarsi, egli decanta la pietra dell’arcinoto per scovarvi miriadi di formicai delle domande. Queste sorelle-formiche sono figlie dell’ignoto. Ecco che tutto un mondo di certezza, di consuetudine, di arcinoto crollare davanti alla scoperta stupefatta, meravigliata, di quest’altro mondo sul rovescio della pietra, continente di pietra decantato».

È il poemetto inedito e scritto di getto in prosa poetica, La Mosca, che abbiamo deciso di pubblicare per intero perché sarebbe stato mortificante per l’autore e per il lettore tagliarne alcuni segmenti, poemetto ispirato non da un testo ma da una intervista rilasciata molti anni fa dalla grande scrittrice Marguerite Duras. Credo vada letto come un dono poiché Christophe Corp ci racconta l’agonia d’un piccolo essere vivente – la mosca, appunto –, spogliando la parola di ogni fronzolo, con pochi aggettivi e persino pochi articoli, a favore di un linguaggio crudo proteso a denudare una realtà, a renderla visibile e condivisibile compiendo un gesto che potremo definire “riumanizzante”.

“Una mosca, che cos’è? / Così poco / Rombo nell’azzurra fascia del giorno dal vetro diffranta”.

L’autore è costantemente in un universo di segni che lo circondano e ci fa toccare qualcosa che immediatamente turba: l’impressione che ciò che è detto, raccontato, le immagini che il testo illumina (ma anche gli altri che non sono stati qui tradotti) acquistano familiarità, come usciti da noi stessi, da una contrada dimenticata di noi medesimi. Lui ci mostra l’agonia della mosca, lui è sulla mosca, contro la mosca, dentro la mosca. Così vicino all’essere-mosca che pensa “in sentire” l’essere universale. Allora il poema richiede di essere portato alla luce. Vuole apparire. Vuole esistere. È una voce, quella del poeta francese – che legge con misura i suoi versi in grazia connaturata e accentuata da una splendida dizione e dal suo leggero accento del sud – che ci porta a qualcosa di irrimediabilmente intimo, fraterno.

“Scrivere la mosca come si scrive la notte, quando il crepuscolo entra nella casa, la svergina e se ne va”

È dunque questo – talvolta – la poesia: l’irruzione dell’inquietudine in mezzo alla prosa del vivere.




LA MOUCHE

12 mai 2014, 15h20

A Marguerite Duras




Elle s’est débattue

Comme un exorcisme bleu dans la lumière







Vieil après-midi à l’archaïsme diffus, presque sauvage




Une mouche, qu’est-ce ?

Si peu





Vrombissement dans le faisceau bleu du jour diffracté par le verre











Les mouches meurent aussi

Incrédules sur le tapis à insectes




Etendues sur le dos du réel

Allongées sur le jaune démesuré




Pauvrette !

La voir virevolter sur elle-même





Poussière qu’un amas d’yeux

et d’ailes broyé

sous l’abdomen du cri

Poussière qui crisse à peine sous les franges hardies du balai



Les mouches finissent en grésillant

Sorte de toupies que ventile le songe un dernier moment








La voir virevolter sur elle-même, elle et sa façon de toupie humaine


Elle a tout de suite compris la poésie du monde contenue dans la mouche



Grosse tache noire sur le mur épais, blanc, défraîchi ; présence tranquille au demeurant. Presqu’inquiétant. Puis soudain cette accélération de moteur qui dit trop ce qu’est la vie dans l’œil.

Mort. Vie. Vie Mort.

Qui dit trop l’énergie encore. Energie mise ensuite sur le dos. Energie ventrue. Energie mise à tourner pour se débattre une dernière fois. De tout son bon sang de mouche.

Der des Der de l’insecte qui d’un coup se tait.




TAC !

Une mouche qui meurt

Bestiole de nous dans les résilles du vieux rideau où le temps se prélasse






Nous-mêmes à l’article
De l’articulation des ailes à la désarticulation des corps






Voulait plus. Affadi le nuage sur le paysage. Insecte musical à 15 h 20

TAC ! 15h 23. Elle qui s’arrête. Le 17, un dimanche je crois

TAC ! D’un coup, qui s’arrête



Ouvreuse du grand théâtre de l’infime, un moment, la mouche a ouvert le paradis de la conscience




Vrombit que vrombit, elle qui subit le temps en tournant jusqu’à la fin

Coup sec d’un tac

TAC !

Et plus rien

Tient à rien

Bestiole à tant d’hommes


Tu succèderas, exacte, à l’exacte intersection du temps qui se tait

Mort de la mouche à l’abdomen velu, ourlé de reflets légèrement bleutés qui gênent à l’œil nu

Abdomen tout ventru de l’enfantement des vies, de la grande rasade des jus, liqueur à cerises distillée à califourchon sur le fruit










Grésiller, grésiller comme une folle sur le bleu de la pelle où l’on a voulu te jeter à la poubelle sans pouvoir te ramasser autrement, toi au sol, sur le sol jonché de toute notre répugnance à te saisir, exacerbée de toute cette réputation à te faire plus sale sans doute que tu n’es.


Quoi faire ? Quoi faire à regarder impuissants face à la vie qui joue, se joue d’elle-même et de nous ?

Résilles fines du rideau à mousseline, berceau du jour jusqu’à la fin. Ecrire cette fraction qui diminue, s’évertue autant qu’elle s’étiole ; dire les intermittences du jour, sang noir qui irrigue encore le regard, myriade de petits points de vue de la mouche.




Ecrire la mouche comme on écrit la nuit, quand le crépuscule entre dans la maison, la déflore et s’en va
Vie

Amour

Tout autant que nuit



Puis soudain, cette inadéquation.

Soudain ce supplice de la roue qui désarticule le corps d’avec la vie. Tu regardes. Médusée. Effrayée. Un instant de toi sans voix. Et la vie qui reprend son cours de vie, la vie qui en réchappe alentour, la vie qui déborde sur les coins, de sa lumière qui évase le jour en entonnoir. La vie en tache de lumière, en petites mouches de lentilles d’eau sur le fleuve.

Et puis plus rien





Plus rien qui ne rira autant

Plus rien qui ne rira plus jamais pareil

Au soir de nous, momies au fleuve des Ecritures





TAC.

Et puis plus rien.

Ne pas considérer le TAC.

Voir.

Ne voir que la nuit alentour, nuit grosse de tous les sucs aspirés, sur le canapé incarnat de la peau à cerise, peau délicatement percée pour parvenir à la pulpe, sous l’écorce des mots.



Dire tout le désespoir-mouche sur le mur défraîchi d’un dimanche passe-partout, pour ainsi dire quelconque, ou peut-être bien d’un samedi à quelques heures de lui.




Vertu de la danse en petits cercles à grésil. Y Croire à nos chances de belle mort qui danse à te regarder.

Répondre au happement de la mort en un battement d’ailes. Faire pied-de-nez au sort qui éconduit dare-dare vers la noire issue.






Tant on regarde la mouche que l’on voit la mort en préparation, mort dansée, mort enveloppée de cercles insinuants, concentriques à souhait.

Intermittence de la vie répondant à la mort

Danse de qui feu-la-mouche sous peu, danse en rond pour instant mouche qui vaut durée.




Ce que le trépas d’une mouche est long ! Bien plus long – relativement bien sûr – qu’on ne croit.

Le grésillement traque, voire obsède, de sa non-mort ou de sa presque mort, de sa vie ou survie tel un surcroît inespéré qui fait l’agonie, miroir de vos vies




Puis mettre le doigt, dessus. Mettre le doigt dans l’engrenage d’une idée. Toucher du doigt une idée, toucher un a priori répugnant. Mettre le doigt, doigt interdit, dessus ou plutôt dessous ; on ne sait plus s’il s’agit d’un dos ou d’un abdomen mais qu’importe. Ne pas s’en priver dans son exploration entomologique. Asseoir son idée d’approcher, d’apprivoiser cela, cela du tout petit qui grésilla. Toucher du doigt quelques jours après, quelques jours qui à l’échelle mouche tiennent lieu d’années. Toucher du doigt une semaine après – est-ce à dire un demi-siècle ? – toucher ce interdit, ce répugnant, ce noir comme on toucherait un inconnu, cet inconnu mieux même qu’une idée en fait, pour du bout du doigt entendre crisser. Oui crisser. Ce crissement que l’après-de-la-mort est (et pour aussi dire l’avant), ce crissement d’inconnu lors même que tout se désagrège en résidu de mouche (piètre consolation que le langage, les mots, leur bagage à approcher, à apprivoiser l’inconnu !) lors même que tout désagrège la vie en un crissement, au-delà du grésillement, par la magie d’un mot. Crissement dur et presque comestible (on mange bien de l’insecte au Mexique, mais cela n’a pas lieu d’être ici !). Crissement dès lors que la mouche désarticulée, se désarticulant, se désagrégeant en un amas noir de poussière à membres, les ailes se détachant les premières car plus fragiles bien sûr. Crissement dès lors que, pourrait-on supposer, l’âme de la mouche se désagrège, désagrège sa poussière sous le doigt interdit de l’enfant qui toujours se terre en nous pour mieux resurgir au coin de rue de la surprise.








Ame donc sous le doigt de l’interdit, âme de la mouche, âme en kit en quelque sorte.





S’attacher. Attacher son temps à un rien, ce rien, rien de mouche qui survint. Etre aux portes même de la folie qui s’en voudrait de ne pas avoir essayé à apprendre férocement la vie depuis le bruit de la mouche. Folie toute prête à vous sucrer la raison de son ardeur à vous méprendre, mais qu’importe, ce que la folle est belle lorsqu’elle nous tient, tout à elle attachés, viscéralement attachés.




Une essence ? … Qui aurait des ailes de fou ? … Un néant qui s’agite sur la feuille pâle du néant éconduit et tout près à réagir à l’ennui ? Une conscience chevillée au corps de ce rien du tout qu’une mouche à l’agonie?

… Qui amenuise son moteur dans la pénombre de ce mur épais, blanc, défraîchi, mur dont la peinture s’écaille depuis le vide qui le boursouffle par en-dessous, mur qui se craquelle très légèrement, presque suavement par endroits, en somme, ce que la fixité de l’instant mouche, son quart d’heure de vie à essayer tout de même, a révélé de nous seuls.




Asseoir son idée-mouche. Asseoir la futilité de la vie, en contemplant ou mieux en écoutant le grésillement inattendu de la mort qui vient, insoupçonné de la vie qui se maintient, mort qui tarde à venir, à en finir.

Entreprise philosophique en situation, qui récuse le néant tout en s’y acheminant furtivement, par soubresauts, sursauts de cet inattendu à encore grésiller dans le bleu obscur de la pelle à te jeter à la poubelle, inerte qu’on t’imaginait




Faire de la mouche une substance là où elle n’est sans doute qu’inconstance ou insignifiance. Accroître le champ d’action philosophique de la mouche comme celui du nuage qui doit être regardé comme de l’âme en suspension.

Mouche à fleur de rien, posée sur tout ce qui établirait la nue conscience de nous à travers elle. Sorte d’égarement qui n’a plus d’aile, plus jamais d’aile.

Qui tourne quand même sur le dos noir de la vie.

14.05.2015



LA MOSCA

12 maggio 2014, ore 15,20

A Marguerite Duras




Si è dibattuta

Come un azzurro esorcismo nella luce







Vecchio pomeriggio dall’arcaismo diffuso, quasi selvatico




Una mosca, che cos’è?

Così poco





Rombo nell’azzurra fascia del giorno dal vetro diffranta











Le mosche muoiono anche

Increduli sul tappeto degli insetti




Distese sulla schiena del reale

Allungate sul giallo smisurato




Poveraccia!

vederla piroettare su se stessa





Polvere che un cumulo d’occhi

e di ali frantumate

sotto l’addome del grido

Polvere che stride appena sotto le spavalde frange della scopa



Le mosche finiscono crepitando

Sorta di trottola ventilata dal sogno un ultimo istante








Vederla piroettare su se stessa, lei a modo suo di trottola umana


Ha subito capito la poesia del mondo contenuto nella mosca



Grossa macchia nera sul muro spesso, bianco, slavato; tutto sommato tranquilla presenza. Quasi inquietante. Poi d’un tratto quest’accelerazione di motore che dice troppo ciò che è la vita nell’occhio.

Morte. Vita. Vita Morte.

Che dice troppo l’energia ancora. Energia poi messa sulla schiena. Energia panciuta. Energia giratoria per dibattersi un’ultima volta ancora. Con tutto il suo buon sangue di mosca.

Ultima degli ultimi dell’insetto che d’un tratto tace.




TAC!

Una mosca che muore

Bestiolina di noi nelle reti della vecchia tenda dove indugia il tempo






Noi stessi in articulo mortis
Dall’articolazione delle ali alla disarticolazione dei corpi






Voleva di più. La nuvola perde vigore sul paesaggio. Insetto musicale alle 15 e 20.

TAC! 15 e 23. Lei che si ferma. Il 17, una domenica credo

TAC! D’un tratto, che si ferma



Maschera d’un grande teatro dell’infimo, un istante, la mosca ha aperto il paradiso della coscienza




Romba che ti romba, lei che subisce il tempo volteggiando fino alla fine

Colpo secco d’un tac

TAC

E più niente

Tiene a niente

Bestiolina di tanti uomini


Tu succederai, precisa, alla precisa intersezione del tempo che tace

Morte della mosca dall’addome vellutato, orlato di riflessi appena inazzurrati che disturbano ad occhio nudo

Addome panciuto d’un parto delle vite, del gran sorso des succhi, liquore per ciliegie distillato a cavalcioni sul frutto










Sfrigolare, sfrigolare come una pazza sul blu della paletta dove si è voluto gettarti nel pattume senza poterti raccogliere in altro modo, te sul pavimento pieno d’ogni nostra ripugnanza ad afferrarti, inasprita da tutta questa reputazione che forse più sporca ti fa di quel che sei.


Che cosa fare? Che cosa fare a guardare impotenti di fronte alla vita che gioca, che sta giocandosi di se stessa e di noi?

Reti sottili della tenda di mussolina, culla del giorno fino alla fine. Scrivere questa frazione che diminuisce, si sforza così come deperisce; dire le intermittenze del giorno, sangue nero che irriga ancora lo sguardo, miriadi di puntini di vista della mosca.




Scrivere la mosca come si scrive la notte, quando il crepuscolo entra nella casa, la svergina e se ne va
Vita

Amore

Come la notte



Poi d’improvviso, questa inadeguatezza.

D’un tratto questo supplizio della ruota che smembra il corpo dalla vita. Tu guardi. Attonita. Spaurita. E la vita che riprende il suo percorso di vita, la vita che se la scampa tutt’intorno, la vita che straripa agli angoli, della sua luce che allarga il giorno a imbuto. La vita a macchia di luce, in piccole mosche di lenti d’acqua sul fiume.

E poi più niente





Più niente che riderà così tanto

Più niente che mai più riderà uguale

Alla sera di noi, mummie al fiume delle Scritture





TAC.

E poi più niente.

Non considerare il TAC.

Vedere.

Null’altro vedere se non la notte, notte grossa di tutte le linfe aspirate, sul rosa divano in pelle di ciliegia, pelle delicatamente forata per arrivare alla polpa, sotto la scorza delle parole.



Dire tutta la mosca-disperazione sul muro sbiadito d’una domenica comune, qualsiasi per così dire, o forse di un sabato a qualche ora da lui.




Virtù della danza in piccoli cerchi da nevischio. Bisogna crederci alle nostre combinazioni di bella morte che danza a furia di guardarti.

Rispondere al risucchio della morte in un battito d’ala. Fare una pernacchia alla sorte che congeda senza indugi verso l’oscura uscita.






Tanto guardiamo la mosca che si vediamo la morte nei preparativi, morte danzata, morte avvolta da cerchi insinuanti, splendidamente concentrici.

Intermittenza della vita che risponde alla morte

Danza di colei che per poco mosca fu, girotondo per istante mosca che val durata.




Come è lungo il trapasso di una mosca! Molto più lungo – relativamente intendiamo – di quel che crediamo.

Il crepitio perseguita, ossessiona persino, della sua non morte o della sua quasi morte, della sua vita o sopravvivenza simile a un sovrappiù insperato che determina l’agonia, specchio delle vostre vite.




Sopra poi, mettere il dito. Mettere il dito nell’ingranaggio di un’idea. Toccare col dito un’idea, toccare un preconcetto ripugnante. Mettere il dito vietato, sopra o piuttosto sotto; non sappiamo più se si tratta di un dorso o di un addome ma che cosa importa. Non privarsene nell’esplorazione entomologica. Consolidare la propria idea di avvicinarsi, di addomesticare questo, questo dell’infinitamente piccolo che scricchiolò. Toccare col dito alcuni giorni dopo, alcuni giorni che commisurati alla mosca hanno valore di anni. Toccare col dito una settimana dopo – cioè mezzo secolo? – toccare questa proibizione questa ripugnanza, questo nero così come si toccherebbe uno sconosciuto, questo sconosciuto anche migliore di un’idea, in effetti, per sentire scricchiolare sulla punta del dito. Sì scricchiolare. Questo scricchiolio del dopo morte è (e per così dire prima), questo scricchiolio d’ignoto mentre tutto si disgrega in briciole di mosca (magra consolazione il linguaggio, le parole, il loro bagaglio per avvicinare, per addomesticare l’ignoto!) quand’anche tutto disgrega la vita in uno scricchiolio, al di là dello sfrigolio, per magia di una parola. Scricchiolio duro e quasi commestibile (del resto non si mangiano gli insetti in Messico, ma questo non esiste da noi!). Scricchiolio non appena la mosca disarticolata, disarticolandosi, disgregandosi, in un ammasso nero di polvere di membra, le ali si staccano per prime poiché certamente più fragili. Scricchiolio allorché, si suppone, l’anima della mosca si disgrega, disgrega la sua polvere sotto il dito vietato del bambino che sempre si nasconde in noi per meglio risorgere all’angolo di via della sorpresa.








Anima quindi sotto il dito del divieto, anima della mosca, anima, in un certo senso, come kit di montaggio.





Dedicarsi. Dedicare il proprio tempo a questo niente, questo niente, niente di mosca che sopravvenne. Essere alle stesse porte della pazza che si fosse pentita di non aver provato ad apprendere ferocemente la vita dal rumore della mosca. Follia pronta ad addolcire il motivo del suo ardore per fregarvi, ma che cosa importa, come è bella la follia quando c’imprigiona, stretti a lei avvinghiati, visceralmente avvinghiati.




Una essenza? … Chi ha delle ali di folle? … Un nulla che si agita sulla foglia pallida del nulla allontanato e prontissimo ad opporsi alla noia? Una coscienza incavigliata al corpo di questo nonnulla che è una mosca in agonia?

… Che riduce il proprio motore nella penombra di questo muro spesso, bianco, slavato, muro la cui pittura si squama nel vuoto che lo gonfia dal di sotto, muro che si scrosta molto leggermente, quasi soavemente in certi punti, insomma, ciò che la fissità dell’istante mosca, il suo quarto d’ora di vita a provare nonostante tutto, ha rivelato di noi soli.




Affermare la propria idea mosca. Affermare l’oziosità della vita, contemplando o meglio ascoltando lo sfrigolio inatteso della morte che arriva, l’insospettato della vita che si mantiene, morte che indugia a venire, a farla finita.

Impresa filosofica in situazione, che rifiuta il nulla pur incamminandovisi furtivamente, attraverso scarti, sobbalzi di questo imprevedibile che ancora sfrigola nel buio azzurro della pelle che ti getta nel pattume, inerte ti si immaginava.




Fare della mosca una sostanza là dove essa non è probabilmente che incostanza o irrilevanza. Accrescere il campo d’azione filosofico della mosca come quello della nuvola che deve essere guardata come l’anima in sospensione.

Mosca a fior di nulla, posata su tutto ciò che accerterebbe la nuda coscienza di noi attraverso di lei. Sorta di smarrimento che non ha più ali, mai più ali.

Che gira ugualmente sulle nere terga della vita.

14.05.2015




Christophe Corp
traduttore, critico letterario e critico d’arte, direttore, dal 2010 della storica rivista Souffles creata nel 1942 durante l’occupazione tedesca affinché “prevalga una parola d’insubordinazione”. Presidente dell’associazione Les Ecrivains Méditerranéens, è docente con cattedra in lingua e civiltà spagnole in Lettere Superiori al liceo Joffre di Montpellier, formatore per l’accademia di Montpellier degli insegnanti candidati a cattedra.
Nato il 13 febbraio 1968, a Millau (nell’Aveyron), si dedica alla scrittura dal 2004 con un breve racconto Un silence de feuilles sèches seguito da raccolte di poesie e prose. Citeremo solo Cyan’ose, Oceano crux (Prix de la ville de Montpellier 2007), De chair et d’oc (Prix spécial du jury, rivista Souffles 2008). In preparazione, una raccolta dal titolo Treize fragments pour un Quichotte, accompagnata da 13 disegni di Robert Rocca. Ama che le arti dialoghino tra di loro, e la sua raccolta J’emmerde la Joconde, realizzata col pittore Alain Bonicel, ama quando la poesia è anche fachiro che cammina sulle braci dadaiste. Bratislava, Stances du presqu’Il ha ricevuto il Grand Prix de Poésie des Ecrivains Méditerranéens 2010.
Legato all’alchimia del poetico e del politico, contribuisce in qualità di delegato al Patrimonio della città di Grabels dal 2008 al 2014, alla valorizzazione della figura poetica di Joseph Delteil: crea nel 2009 il festival de “La Deltheillerie en fête” il cui scopo è far conoscere l’opera del poeta; si occupa anche della salvaguardia futura della Tuilerie di Massane (la dimora mitica del suddetto poeta situata nelle colline di Grabels dove l’autore soggiornò per 40 anni), sensibilizzando i politici sulla necessità di preservare questo patrimonio letterario unico alle porte di Montpellier.


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